Simca Aronde
L'histoire
 


Salon de Paris 1952 On la connaissait déjà depuis le printemps 1951 et elle sortait à une cadence de 300 unités par jour ; mais c'est au salon de l'auto de l'année suivante que le bel oiseau prendra vraiment son envol ... Ici présentée recouverte d'une carrosserie en plexiglas pour permettre au public de voir ses charmes habituellement cachés !

Etudiée chez Pressed Steel en Angleterre, la coque de l'Aronde offre une grande rigidité grâce à une forte ossature sorte de châssis intégré. En langage publicitaire, cela se traduit par un chevalier en armure.

L'Aronde dans la logique SIMCA

Sans refaire toute l'histoire de SIMCA, il y a des faits troublants ; Une sorte de conjugaison d'Italie et de banlieue parisienne : Nanterre.

La partie italienne se nomme Henri-theodore Pigozzi. Cet émigré italien distribue alors les Fiat en France mais il ne veut pas en rester là. Il connaît bien le marché français (lui qui a débuté en achetant des ferrailles en France pour alimenter les fonderies de Fiat). Il pense que l'on peut réaliser des automobiles spécifiques à celui-ci et en attendant on peut toujours construire ces Fiat sous licence...

Devant les disponibilités entrevues, dès 1935 il crée la firme SIMCA ; Société Industrielle de Mécanique et de Carrosserie Automobile. Son premier succès sera la Topolino, qui deviendra la SIMCA 5 dans notre pays.

De la SIMCA 5 à la SIMCA 8, les productions de Nanterre étaient des voitures italiennes.Avec la SIMCA 9, la première Aronde, il en est tout autrement. C'est la première SIMCA de "style ponton" à savoir monocoque sans ailes rapportées.

En 1935, SIMCA fabriquait 3500 voitures. Vingt ans plus tard c'est 150.000 unités qui sortent des chaînes SIMCA est passé du stade quasi artisanal au stade industriel à grande échelle dans cet après guerre ou tous est à reconstruire ou chaque famille française en a assez des bicyclettes et des privations. On veut plus de liberté plus de loisirs et pour peu que l'on travaille beaucoup "on y arrivera !". C'est dans ce contexte qu'arrive la SIMCA 9 qui vient illogiquement succéder aux SIMCA 5,8 et 6...

Pour tous très vite cette voiture deviendra l'Aronde, une hirondelle qui va faire le printemps de millions d'automobilistes. Ses formes sont très américanisées rappelant le style de voitures plus grosses des années quarante made in USA. Le rêve américain à un prix français, c'est possible et c'est maintenant...

En 1951 le pare-brise est bombé, la calandre chromée est évocatrice, tout comme le sigle SIMCA qui orne l'avant du capot. Les phares encastres aussi tentent de rappeler les Ford et autres Mercury de l'époque. Face à sa concurrente la plus directe la 203, elle est "sexy" dans ses couleurs à la mode et son coté jeune, alors que la fille de "Sochaux" est assez austère et vise malgré son prix plus bas une clientèle plus bourgeoise plus "installée".

L'étude de la SIMCA 9 a été lancée dés 1948 sous le numéro de dossier 1200X, ce sont les fonds du plan Marshall de reconstruction de l'Europe qui en on permis le financement. Si pas une pièce de la nouvelle voiture ne provient de la Fiat 1400, les deux voitures ont néanmoins une certaine parenté du moins dans la forme. Les études ont été menées par des ingénieurs français dans une société française, il convient de citer Roger Vast, chef du projet à qui l'on doit la mécanique, l'ingénieur Duchard pour la carrosserie, alors que le style avait été élaboré par René Dumas.

Les Aronde battront toutes sortes de records de vitesse et de kilométrages pour bien montrer leur qualités. Ces Aronde commercialisées sous trois formes de carrosserie différentes seront construites de 1951 a 1963 à plus de 1400.000 exemplaires. Quant à son nom qui signifie "hirondelle" en vieux français il fut choisi pour mettre l'accent sur l'économie de carburant Ne dit-on pas " un appétit d'oiseau? "

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